Shabbat

Le shabbat ou chabbat (hébreu : שבת, « cessation, abstention » ; en yiddish שבת ou, rarement, שאַבעס, shabbes) est le jour de repos assigné au septième jour de la semaine Biblique, le samedi, qui commence dès la tombée de la nuit du vendredi soir. Le shabbat est officiellement jour chômé en Israël, et outre les magasins, les transports publics ne fonctionnent pas.

Élément fondamental des religions Israélites, il est observé par beaucoup de fidèles. Au-delà des notions de « prescrit » et de « proscrit » (ou, selon une interprétation plus littérale, de « permis » et d’« interdit »1), le shabbat est surtout considéré comme un jour hors du temps et des contingences matérielles, un jour durant lequel toutes les activités extérieures doivent être réduites pour se concentrer sur la famille et le foyer. Il y est surtout question d’activités dans son cercle familial, de moments pour se ressourcer, de repas en famille…

Il commence le vendredi, 18 minutes avant le coucher du soleil et se termine le samedi après l’apparition de 3 étoiles moyennes (approximativement 40 minutes après le coucher du soleil), soit une durée variant entre 25 heures et 25 h 30 min selon les saisons. La période supplémentaire (Tosefet shabbat) avant le coucher du soleil n’est pas partout de 18 minutes, car pour certains elle est de 22 ou 24 minutes, à Safed de 30 minutes, à Jérusalem de 40 minutes. L’observance des heures est très précise chez les haredim et il existe des « tableaux des heures dites » (lou’hot) distribués dans les communautés. Maale Adumim et Petach Tikvah observent la même heure que Jérusalem car leurs premiers habitants venaient de Jérusalem et ils y ont apporté leurs traditions.

Movaé shabbat (מובאי שבת) : entrée du shabbat.

Motsaé shabbat (מוצאי שבת) : sortie du shabbat.

Il est notable que les femmes mariées pourraient, selon les interprétations, n’être pas astreintes à s’arrêter de travailler pendant le shabbat, car elles ne sont pas mentionnées dans le livre de l’Exode (20:8-11)

« Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier.

Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié. »

En effet dans la société ancienne, elles étaient principalement vouées aux activités domestiques, quotidiennement nécessaires et tolérées pendant le shabbat dans leur cercle familial.

Le mot provient de l’hébreu shābbath « sabbat » שבת, dérivant du verbe shābath « s’arrêter, se reposer » (cf. Gen. 2, 2-3), passé ensuite au grec σα’ββατον puis au latin sabbatum.

Le mot a donné « chabbat » ou « sabbat » en français, « sabbath » en anglais, « sabt » (السبت) en arabe, « chabat » (Շաբաթ) en arménien, « sábado » en espagnol et portugais, « sobota » en polonais, «  soubbota суббота» en russe et en serbe et « sabato4 » en espéranto et en italien. Plus indirectement, « samedi » en est dérivé à partir de « sambe-di » en vieux français, ainsi que « Samstag », « samedi » en allemand, à travers le gothique, sambaz-tac puis samez-tac.

Le concept d’« année sabbatique » y est associé, mais ce concept dérive surtout de la notion juive d’« année de jachère », la chemitta.